Exposition « À travers champs » par Charles Jaulerry

Les bureaux-galerie AFC Plus Belle Ma ville accueillent un nouvelle exposition.

Dans cette exposition, Charles Jaulerry présente une dizaine de toiles réalisées entre 2013 et 2016 utilisant une technique de collage absolument personnelle et un univers qui oscille entre abstraction et figuration. Ses œuvres ont une double dimension, tant par la perception du spectateur comme par son processus de création. 

De distance, les tableaux ressemblent à des mosaïques de couleurs vibrantes en deux dimensions. Mais à proximité, vous pouvez découvrir que les fleurs et les oiseaux représentés sont conçus en superposant des fragments de toiles découpés dans des œuvres peintes antérieurement. Cette accumulation de collages leur donne un caractère de bas-relief. Chaque oiseaux ou fleurs sont conçus à part, avant d’être collés sur la toile comme un puzzle qui évolue dans l’esprit de l’artiste. « Je crée des motifs figuratifs à partir d’éléments abstraits. Mais de trouver un certain équilibre dans la composition finale de chaque tableau était le challenge majeur quand je réalisais ces peintures ». 

La nature et la campagne sont des sources d’inspiration qui ont déjà stimulé l’imagination de nombreux artistes à travers l’histoire de la peinture. Ses influences vont des impressionnistes au pop art avec un travail en série, des motifs répétitifs tels que des oiseaux ou des tournesols, en variant compositions et couleurs. Sa palette vibrante, l’utilisation de peinture émaillées, les coulures de peintures et ses collages ornés de détails créent une sorte de turbulence qui est caractéristique du travail de Charles Jaulerry lorsqu’il réalisa cette série de tableaux. 

Mars 2020

Exposition « Biarritz 60’s » par René Bégué

Les bureaux-galerie AFC Plus Belle Ma ville accueillent un nouvelle exposition.

Dans les années soixante, la Côte des basques est un terrain de jeu idéal pour une partie de la jeunesse – biarrotte ou de passage – avide d’action.

Bien avant le souffle nouveau qui balaie l’Hexagone après mai 1968 et toutes les révolutions sociétales qui en découleront, la côte basque vit déjà pleinement cette émancipation apportée par le surf : jeans, chemises à fleurs, musique rock, herbe qui rend nigaud et cheveux longs.

Il en sera ainsi les étés suivants pour René Bégué et toute la bande : un goût de fête au quotidien, une ambiance unique, le surf, les filles, et toujours et encore cet indicible sentiment de liberté.

Quand, à la fin de l’été 1966, René Bégué veut acheter la belle planche d’un surfeur australien, Morrie Marcobello, avant son retour vers Sydney, ce dernier vient tout juste de la vendre. Alors, avec les 1 400 francs qu’il a réussi à amasser, René se rabat sur l’appareil photo de celui-ci : un Exakta Varex. Même s’il a déjà tâté du huitième art en immortalisant les délires de ses copains avec un Kodak antédiluvien, une véritable passion naît avec l’achat de ce boîtier.

Au fil des saisons, le jeune Biarrot d’adoption immortalise sur pellicule (dont il confectionne lui-même les rouleaux à partir de bobines de film Kodak Tri-X 35 mm) son proche environnement, le quotidien de la plage de la Côte des Basques : surfeurs étrangers et leurs combis Volkswagen décorés, jeunes locaux et leurs 2 CV améliorées, sessions de free surf et compétitions acharnées, la cabane en bois du pionnier Jo Moraiz dans laquelle il stocke les quelques planches lui servant à donner ses leçons, les copains lézardant sur les marches ou sur le muret, les copines au look de pin-up et les pin-up se faisant passer pour des copines…

Au travers de ces photographies flotte l’effervescence des années soixante, un vent tenace d’insouciance et de liberté qui balaie les shorts des garçons et les chignons des filles.

Exposition – Editions Atlantica x AFC Plus belle ma ville – Juillet 2019